Pour un plan d'action visant à aider les PME à se saisir des opportunité des NTIC
Le plan d'action que nous proposons comporte les volets suivants:
Il
conviendra en outre d'utiliser Internet comme un outil d'une politique
de
développement local et de rendre les services de l'Etat
chargés du développement économique exemplaires
dans leur utilisation de l'Internet
Les quelques exemples qui suivent illustrent clairement
Enfin comme nous l'avons vu les micro-entreprises (artisanat, service, commerce, ...) sont particulièrement à même de tirer profit de cette évolution, mais ont besoin plus encore que les autres d'un environnement favorable pour pouvoir espérer en saisir l'occasion avec succès
Mais cette information journalistique véhicule 2 niveaux de "leurres" qui finalement dissuadent le chef d'entreprise d'aller plus loin dans sa réflexion :
niveau 1 : l'insécurité des paiements électroniques et l'aspect non professionnel (ludique, voire immoral "naviguer sur une mer infestée de pirates et de violeurs de sirènes...")
niveau 2 :la réduction des usages
Ce n'est encore qu'une toute petite minorité de PME qui a compris à quoi Internet pouvait leur servir pour économiser de l'argent (Achats, télécommunication, couts administratifs, formation, recrutements, gestion financière,...), pour réduire leurs besoins de capitaux (stocks), pour gagner en réactivité, pour pouvoir travailler plus efficacement avec leurs partenaires (conduite de projet ou de chantier) ou pour aborder de nouveaux marchés notamment en trouvant les bons partenaires, pour être en mesure de mieux servir leur client et donc de le fidéliser (SAV, personnalisation, information,suivi des commandes,...), pour recuter de nouveaux collaborateurs
Elles n'ont pas assimilé le fait qu'internet concernait TOUS les métiers de l'entreprise, dans tous les secteurs professionnels et ceci indépendamment de la taille de celle-ci (de l'entreprise individuelle à la Worldcompany)
L'éclatement de la "bulle" financière du Nasdaq les renforce dans leur septicisme et leur attentisme alors même que la véritable mutation en profondeur dans le tissu économique est en train de se réaliser chez leurs concurrents étrangers ou leurs donneurs d'ordre
Beaucoup ne voient pas qu'ils risquent de se trouver exclus brutalement de certains domaines d'activité (automobile, aéronautique, grande distribution,...) qui mettent en place des process d'achat, de conception ou de fabrication qui ne supporteront plus les resaisies d'information ainsi que les délais inhérents à des processus séquentiels
Enfin à côté de l'image "gadget à la mode" propagé par les média et amplifié par la bulle du Nasdaq, Internet garde une image de "haute technologie" et donc de coûts et de besoin de hautes qualification, alors même qu'Internet a surtout apporté la normalisation des interfaces qui permet, par rapport à l'informatique et aux télécommunications traditionnelles, une simplicité dans l'usage, des couts beaucoup plus faibles et une interopérabilité permettant des développements progressifs et modulaires.
Peu encore ont compris que Internet, c'est à dire TCP/IP ce n'est qu'un simple standard, mais que c'est lui qui permet de sortir de l'informatique et des télécommunications "propriétaires", de ses couts et de ses rigidités: l'électricité n'a pu véritablement révolutionner l'industrie que quand la normalisation (220V, écartement des prises, 50 périodes,...) a permis le développement des réseaux électriques et le développement des multiples appareils sachant que leur interconnection permettaitde batir des systèmes complexes, flexibles et évolutifs
Elles n'ont pas non plus compris que de ne pas acheter leur nom pouvait leur couter ultérieurement extrêmement cher
La plupart du temps Internet est encore assimilé à "site web" pour "la notoriété" ou "la boutique en ligne" alors que comme nous l'avons vu ce ne sont que des utilisations extrêmement marginales de cet outil (et qui de plus n'ont de sens qu'intégrés à l'ensemble de la gestion des flux)
Confucius le disait déjà "l'ennemi de la connaissance n'est pas l'ignorance, mais le fait que l'on croit savoir"
Les conclusions de l'évaluation des opérations conduites en Franche Comté en mars 2001 montrent l'ampleur du chemin qui reste encore à parcourirau seuil de 2002
"le constat est amer... les chefs d'entreprise sont encore assez réticents à faire évoluer leur société parce que les NTIC mettent souvent en cause leur organisation et leur gestion de l'information. Même si les entreprises ont de réelles capacité d'adaptation, leurs démarches sont lentes et les freins culturels profonds ... les usages sont encore à leurs balbutiements, ...les élus n'ont toujours pas pris conscience des enjeux des NTIC. Au même titre que les chefs d'entreprises, ils peuvent être aussi la cible d'une campagne de sensibilisation" Hervé Claudet www.action70.com
L'enquête
réalisée auprès de 604 dirigeants d'entreprise "traditionnelles"
par Taylor Nelson Sofres pour le cabinet Mazar
en juillet 2001 www.mazars.com/pdf/etude07-01.pdf
vient
malheureusement corroborer l'analyse ci-dessus:
Seulement
19 % des patrons français pensent que le Web révolutionnera
le fonctionnement de leur société. Ils sont 53% au Royaume-Uni,
44 % aux Pays-Bas.(même si elles sont 45% à penser que ces
évolutions radicales n'auront lieu que d'ici un à deux ans
notamment en ce qui concerne les profonde bouleversements attendus en terme
d'organisation).
L'enquête
met clairement en évidence un très fort décalage Nord/Sud,(pays
Anglosaxons/Pays Latins) : d'un côté le Royaume-Uni, les
Pays-Bas, de l'autre, la France et l'Espagne ... Celles-ci paraissent en
effet bien en retard vis à vis de leurs partenaires de l'Europe
du Nord:
Si
une moyenne de 39% des entreprises interrogées achètent ou
vendent sur des places de marchés électroniques (Royaume
Uni, 44%), la France n'affiche que 19%.
Pour
les sites marchands si la moyenne européenne est de 31%, c'est seulement
11% qui en ont réalisé un en France. Contrairement aux entreprises
françaises les britanniques considèrent que la sécurité
des paiement n'est pas un vrai problème
De
même, les entreprises françaises se placent en dernière
position pour mise en place d'un département ou d'une filiale spécialisée
e-business avec 15% (moyenne européenne : 29%)
81%
des entreprises françaises mettent en avant le manque de confidentialité
des échanges pour expliquer leur "prudence" vis à vis d'Internet
Forte
divergence sur les objectifs
46%
des entreprises britanniques pensent que la Nouvelle économie peut
les aider à faire des économies et améliorer leur
profitabilité, notamment au niveau des stocks et des achats, 35
% aux Pays-Bas et 16 % seulement en France!).
Les
Pays Bas mettent l'accent sur la gestion des ressources humaines: 45% des
entreprises sondées ont créé un site destiné
au recrutement, 33% ont augmenté de façon notable leur recours
au télétravail. 43% estiment que les télétravailleurs
travaillent plus que ceux qui viennent dans les locaux de l'entreprise
C'est souvent la première idée, ce n'est pas toujours la meilleure: on peut avoir un sentiment de gain de productivité en permettant d'un coup à un grand nombre de chefs d'entreprises d'écouter des gens de grande qualité leur expliquer l'internet et ce qu'ils peuvent en attendre2.1.1 Les grandes réunions de sensibilisation :En général un coup d'épée dans l'eau
Malheureusement, au grand dam des organisateurs on constate que ne viennent à ces réunions chronophages que ceux qui sont déjà sensibilisés et qui sont avides d'en savoir plus ou de tester leurs projets:
Les initiateurs de ces manifestations se désolent en outre de voir le faible nombre de vraies PME parmi un public essentiellement constitué d'institutionnels et de sociétés de service qui recherchent le client
Ceci est en fait tout à fait normal car un chef d'entreprise dynamique est en général sollicité de toutes part et doit gérer ses priorités. S'il n'est pas préalablement convaincu qu'il y a un réel enjeu pour son affaire il ne se déplacera pas (n'oublions pas non plus que toutes les entreprises ne sont pas au chef lieu de région):
Pour les organisateurs de "Grands Messes", rappelons leur que "seuls les croyants vont à l'office"
Ceci est encore plus vrai après l'éclatement de la "Bulle" des nouveaux marchés financiers:
Il y a 3 ou 4 ans certains chefs d'entreprise se déplaçaient par curiosité pour en apprendre un peu plus sur une "nouvelle technologie" mystérieuse. Il y a un an ou deux, anxieux devant les couts et les risques, ils se croyaient "obligés d'en passer par là" sans en comprendre l'interet. Aujourd'hui, la faillite des dot.com les rassurent sur leur analyse initiale "c'est un phénomène de mode qui ne concerne pas les PME" et ils reviennent "aux choses sérieuses" en arrétant de perdre du temps avec ces "gadgets"...: tous les organisateurs, malgré les moyens financiers et humains mis sur la table en ont fait l'amère expérience
Récemment par exemple dans une conférence à gros budget parfaitement bien organisée dans une grande métropole régionale, avec des orateurs de grande qualité, couplée à une exposition de haut niveau, un rapide sondage parmi les participants a montré qu'il n'y avait, en dehors des sociétés de prestation de service internet que deux vraies PME:... celles qui témoignaient à la tribune
Les opérations "d'évangélisation" (cf § suivant) sont un préalable incontournable au succès de telles opérations: les chefs d'entreprises préalablement sensibilisés un par un au fait qu'internet pouvait véritablement leur apporter de véritables gains de productivité sont alors demandeurs et participent au choix des thèmes et des orateurs
Le seul cas où la méthode consistant à inviter les industriels à une réunion de sensibilisation sans travail de terrain peut marcher c'est lorsque la puissance invitante a une crédibilité incontournable pour faire passer le message comme c'est le cas pour les acheteurs:2.1.2 Une exception : quand c'est le gros client qui organise la cérémonie..
Quand le département de la défense (ECRC d'Oakland Oakland Electronic Commerce Resource Center, http://www.ecrc.org un des 16 centres financés par le département de la défense pour aider les PME à maîtriser l' usage d' Internet) organise un séminaire dont le titre est "Using Electronic Commerce to Win Federal Contracts", tous les fournisseurs répondent présent(plus de 1000 PME locales ont répondu à l'appel), car la présensibilisation, montrant qu'il s'agit d'un vrai enjeu, vital pour l'entreprise, est clairement réalisée par les 2 lignes de l'invitation
Il est certain que si, comme pour la qualité, les acheteurs automobile ou les grandes surfaces invitaient ainsi leurs fournisseurs, peu se trouveraient une excuse pour décliner l'invitation.
On peut espérer que des opérations comme net200X http://www.mynet2001.net participeront à cet objectif
A noter également la "technique du coucou" en profitant d'une réunion professionnelle incontournable et en tirant partie de la présence effective des chefs d'entreprises pour faire passer le message2.1.3 Egalement la technique du Coucou, efficace et peu onéreuse
Ce message doit alors être particulièrement percutant pour atteindre des auditeurs qui se sont mis parfois "en position veille"
2.1.4 Un risque grave: se reposer sur un grand opérateur pour conduire cette sensibilisation
Il n'est pas nécessaire de souligner le caractère très contre-productif pour les PME de ce type de sensibilisation nécessairement orienté par de légitimes préoccupations commerciales (ce qui est normal) mais bénéficiant d'un label public d'intérêt général pour ce faire, (ce qui l'est beaucoup moins)
La distorsion de concurrence que cela peut de créer n'est-elle pas susceptible d'entraîner la responsabilité des personnes chargées de mission d'intérêt public concernées?
Bien entendu il ne faut pas en abuser mais des concours peuvent être utiles à trois niveaux2.2.1.1 L'organisation de concours et de prix
Se pose alors la question des catégories: celles qui sont habituellement retenues nous paraissent tout à fait inadaptées (B2B, B2C, Start-Up, Grands Groupes, Sociétés de service,...) nous pensons qu'aujourd'hui il est préférable de mettre l'accent sur les fonctionnalités en primant les utilisations les plus performantes d'Internet
Quelques idées de catégories possibles : les Achats, la gestion logistique, le recrutement, la formation et la gestion des connaissance, l'intelligence économique et la veille technologique, la gestion financière, le coengineering, le service après-vente, le suivi des clients, le marketing, la gestion de projet, l'intégration donneur d'ordre sous-traitant, les outils de pilotage stratégiques, l'information financière, les relations avec les administrations, la gestion de crise, l'intégration des nomades dans les intranets, le télétravail,...
Il faudra toutefois veiller à ce que ces actions (et les crédits correspondants) soient gérées par les services directement chargés de l'action auprès des PME : il ne s'agit pas là en effet d'une action de communication visant au premier chef, à mettre en valeur l'action du ministère ou de l'organisme organisateur, mais bien d'une action visant à donner aux entreprises des éléments d'appréciations utiles pour leur prise de décision
la Région Limousin a lancé le concours Acticiel www.acticiel-98.net , qui a permis de mettre en avant plusieurs projets très intéressants comme par exemple:
@ Royal Limoge, &n entreprise de porcelaine, fière de ses 30 000 décors créés en 2 siècles, qui a mis sur Intranet sa base de données artistique et peut ainsi accroître sa productivité et sa créativité
@ Sothis, dont nous avons parlé précédemment animation d'un réseau de prescripteur et de distributeurs
Dans le même ordre d'idées la "fête de Internet" très largement décentralisée montée sur le modèle de la fête de la science, encouragée au plus haut niveau, a pu être utilisée pour sensibiliser aussi les PME notamment à travers les concours Intr@net'99 , net2000 et net2001 www.mynet2001.net et les Electrophées www.finances.gouv.fr ).
Au niveau national des journaux comme Le Monde, les Échos, Libération ou l'Usine Nouvelle ont depuis 1997 joué un grand rôle dans la prise de conscience des enjeux d'Internet par les entreprises en offrant à leurs lecteurs des chiffres et des exemples en France mais surtout à l'étranger qui donnent à réfléchir2.2.1.2 Une collaboration avec les organes de presse
Il conviendra de travailler en liaison avec la presse technique et la presse régionale (journaux, radio, télévision) qui peut ici apporter une efficace contribution, et qui apprécie de son côté de pouvoir présenter des succès d'entreprises locales.
Sa large diffusion locale en fait un vecteur de sensibilisation très efficace: là encore disposer de la liste des entreprises régionales ayant conduit avec succès des projets internet est très utile
Le chef d'entreprise n'allant pas aux réunions, aussi bien faites soient elles, il faut aller à lui.2.3.1 S'appuyer sur les réseaux qui travaillent déjà au quotidien avec les chefs d'entreprise
Un écueil à éviter: lui envoyer un "spécialiste de l'Internet" serait une grave erreur pour trois raisons
L'action des "spécialistes" ne doit être envisagée que dans la seconde étape (prédiagnostics, conseil,...)
La seule méthode qui paraît réellement efficace pour amener le chef d'entreprise à prendre conscience des opportunités que lui offre internet (et des risques qu'il y aurait à l'ignorer) est de s'appuyer sur le réseau des conseillers habituels de l'entreprise, et de capitaliser ainsi sur les réseaux de confiance qui se sont constitué au fil du temps
Il convient donc de mobiliser tous ceux, et ils sont nombreux, dont le travail quotidien est d'aider les PME à renforcer leur compétitivité (ATI des chambres de commerce, conseillers des chambres de métier et d'agriculture, conseillers des chambres syndicales ou des syndicats professionnels, ingénieurs des DRIRE, conseillers en développement technologique, conseillers export, conseillers des associations d'expansion économiques ou des sociétés de reconversion,...)
Ces conseillers peuvent être utilement secondés par de jeunes cadres comme par exemple en Normandie qui a fait appel aux emplois jeunes http://www.rdt-bn.org/ntic et http://srct.ctn.asso.fr/Entite.fr/communic.htm pour apporter un concours à ces opérations de sensibilisation.
2.3.2 Donner à ces conseillers les atouts leur permettant d'être efficaces
La première mesure sera bien évidemment de commencer par leur donner une formation de base sur les usages efficaces des technologies de l'internet (dès 1998 une formation commune a été mise en place associant Drire et CCI : celle-ci doit être encore amplifiée)2.3.2.1 Une formation aux usages performants et utiles des outils de l'Internet dans une PME
Le présent rapport a été conçu en partie pour répondre à cet objectif et le petit shema accessible à l'adresse www.yolin.net/prediagnostic.ppt permet une vue panoramique des utilisations d'Internet
Il va de soi que l'efficacité du propos gagnera quand la pratique du conseiller sera en cohérence avec ses paroles: celui-ci devra disposer autant que faire se peut d'un microordinateur portable portable doté d'un modem et d'une liaison GPRS (et demain UMTS) permettant d'illustrer ses arguments dans l'entreprise devant un écran, et de toucher du doigt les domaines dans lesquels Internet peut concrètement lui apporter quelque chose, notamment en l'invitant à une rapide visite guidée de ses concurrents étrangers sur le Web2.3.2.2 Des moyens techniques permettant une pratique professionnelle quotidienne en adéquation avec le discours
Il devra pouvoir s'appuyer sur les outils mis en place par son organisme de rattachement pour donner de la profondeur à son propos (site web transactionnel,...)
Un des dangers serait en effet de se limiter à la partie visible de l'isberg, c'est à dire ce que les entreprises montrent librement sur le web de leurs usages de l'Internet, cette partie visible est estimée à moins de 10% (le fameux syndrome du réverbère conduisant à chercher la pièce là où il y a de la lumière et non là où elle est tombée).
Bien entendu il faudra être extrêmement attentif à ce que cette panoplie technologique n'apparaisse pas comme des gadgets décoratifs mais soient une démonstration vivante de l'efficacité que cela donne au conseiller
2.3.2.3 Une banque de success stories pour permettre au chef d'entreprise de voir concrètement ce qu'Internet peut lui apporter
Pour lui faire rapidement prendre conscience des enjeux d'Internet, et de la capacité qu'il peut avoir d'en maîtriser l'usage, rien ne semble plus efficace que de lui montrer des exemples de PME dont il se sent proche, et qui ont sauté le pas avec succès.
Cette proximité pourra être soit géographique, soit de métiers, en tous cas l'entreprise présentée en exemple devra être perçue comme étant de même niveau technologique (un exemple d'entreprise considérée comme high-tech, même très spectaculaire, est beaucoup moins convaincant: "oui, d'accord, c'est très bien, mais ce n'est pas pour nous")
Il est essentiel de constituer progressivement une "banque d'exemples" disponible pour tous les intervenants en entreprise (et alimentée par chacun)
Ces opérations "références" ont déjà fait la preuve de leur efficacité dans le cadre des actions de diffusion technologique.
De même nous avons constaté que les organismes chargés de sensibilisation ou de formation ainsi que les organes de presse sont tous à la recherche d'exemples pour illustrer leurs propos.
Le présent rapport s'est efforcé, pour chacun des sujets traités, de fournir les références d'entreprises l'ayant abordé avec succès, mais il convient de prévoir une base de données vivante une "banque de success stories" à la disposition de tous et alimentée par chacun (entreprises et organismes)
L' ACFCI (Association des Chambres françaises de commerce et d'industrie) et tout particulièrement la CCI de Brest en coopération avec la DARPMI (Direction de l'Action régionale et des PMI) ont commencé à mettre en place une telle banque d'exemples. http://evariste.anvar.fr/mis et notre ministère a utilisé le programme UCIP pour en constituer une www.rcube.org. De même des initiatives sont à noter en Basse Normandie (CTN www.ctn.asso.fr) à Lyon (AgenceRégionale du Numérique www.numera.org) en Haute Saone www.action70.com, à Vichy www.moulins-vichy.cci.fr et dans le Limousin Acti-Limousin www.acti-limousin.net et www.limousin-tech.org.
Il convient de franchir aujourd'hui un nouveau pas vers la constitution d'une véritable banque d'exemple évitant une polarisation sur le seul commerce électronique comme c'est encore trop souvent le cas aujourd'hui
Le chef d'entreprise a aussi besoin de documents conçus pour une PME et lui permettant d'y trouver de façon pratique, avec des exemples, ce qu'est Internet et dans quels domaines celui-ci peut lui ouvrir des horizons nouveaux.2.3.2.4 Des outils d'autodiagnostic, cahiers des charge type, guides sectoriels, annuaires des compétences
Celui qui le conseille a besoin de son coté de disposer
A
l'inverse, des équipes tout à fait compétentes ne
trouvent qu'avec difficulté des clients pourtant potentiellement
nombreux.Ce problème étant récurrent tant pour conduire
des actions de formation que de conseil ou mener des actions collectives,
nous proposons la mise en place d'une "bourse de la formation et du
conseil pour les PME et les intervenants en PME" où pourraient
ð s'inscrire les cabinets recherchant des missions. Ils y indiqueraient leurs compétences et leurs références ð être publiés les appels d'offre d'entreprises ou d'institutionnels ayant besoin de formateurs ou de consultants ð Grâce à un système de mailing automatique (Technologie PUSH) les consultants qui le souhaitent seraient immédiatement avertis des nouveaux appels d'offre.
ð
de cahier des charges type
|
de même les dossiers de Déclic.net www.declic.net dans le Nord Pas de Calais (annuaire des compétences, dossiers thématiques, guides de la société de l'information,...fournissent des outils très utiles aux PME comme à leurs conseillers
La CCI de Paris www.ccip.fr a également édité un document "DiagnosTIC" très bien fait pour "accompagner les choix des créateurs, dirigeants et décideurs dans leurs projets liés aux NTIC"
Les associations Technofutur3 www.technofutur3.be de Charleroi et Technifutur de Liège www.technifutur.be ont pour leur part mis au point des séminaires de 2 à 3 jours pour les comités de direction avec comme objectif tout à la fois de les informer sur les potentialités des outils Internet et de les faire travailler sur les opportunités que cela représente pour elles
Au niveau national un ouvrage répondant à cet objectif a été réalisé dans le cadre de l'Echangeur sous la coordination de Daniel Kaplan http://www.echangeur.fr/actualites/publications/guide-du-commerce-electronique.pdf
Nous avons pu constater que progressivement chaque région mettait en place des structures pour aider les PME et que chacune, malgré des moyens en général limités recréait des documents ou des outils, du type décrit aux 2 paragraphes précédents, répondant à des besoins très voisins. Ce travail très lourd se fait évidemment au détriment du temps passé sur le terrain au contact des entreprises2.3.2.5 mettre en commun tous ces outils entre les régions?: le webring des acteurs de terrain
Par ailleurs cet isolement de chaque opérateur ne permet pas de capitaliser l'expérience et de faire que chaque nouvel outil apporte un "plus" par rapport à ceux qui les ont précédés:
En particulier chacun découvre avec retard que ,pour la plupart des entreprises, le commerce électronique ne représente qu'un aspect marginal du problème et les détourne de l'essentiel. Or les nouvelles fonctionnalités qui ciblent sur les économies et les gains de compétitivité nécessitent la mise au point de nouveaux outils plus sophistiqués (Achats, coingieneerie, relations donneurs d'ordre et sous-traitants, e-learning, gestion du SAV, télémaintenance, web-EDI, recrutement, référencement sur les market places, intelligence économique, recherche de financements, relation avec les actionnaires,...)
Bien entendu il est difficilement envisageable que se mette en place un site central rassemblant toutes ces informations et répartissant le travail de développement, tant pour des raisons techniques(comment assurer les mises à jour) que "diplomatique" (quel organisme serait en charge de cette "centralisation")
L'idée qui s'est dégagée des travaux préparatoires du séminaires d'Autrans de janvier 2002 de l'initiative PmeNet et de la table ronde des opérateurs de l'e-business de Gosselies en Aout 2001serait alors d'utiliser une approche "Peer to Peer" et de tisser un "web-ring entre tous les acteurs de terrain qui décideraient de travailler en réseau et de mettre leurs outils à la disposition des autres dans la philosophie de la license GNU/GNL : possibilité à chacun d'utiliser le travail des autres sous réserve de respecter les droits moraux des auteurs et de faire profiter la collectivité des améliorations apportées aux outils
Les opérateurs sur le terrain mettent l'accent sur l'importance croissante dans la phase actuelle de l'accompagnement de l'entreprise pour la mise en oeuvre effective du plan d'action en faisant un constat de carence du secteur privé dans ce domaine et regrettent de ne pouvoir le faire de façon significative car cette action est fortement consommatrice d'unités d'oeuvre2.3.2.6 Des actions qui doivent faciliter l'émergence du conseil privé et non se substituer à lui
Il faut toutefois être très attentif à ce que les structures publiques ou parapubliques aident à l'émergence de professionnels du conseil en leur préparant le terrain et en solvabilisant la demande de leurs client au lieu d'inhiber leur création en réalisant le travail à leur place. Le FRAC (voir plus loin) paraît la formule adaptée pour répondre à ce besoin
Le Ministère Wallon en charge de la recherche et de la technologie envisage de mettre en place en 2002 à cette fin des "RENTIC", spécialistes agréés dont les prestations devraient être très fortement subventionnées pour accompagner une entreprise ou un groupe d'entreprise tout au long de la mise en place d'un projet Internet
...Il convient de sensibiliser aussi ces professionnels, non pas tellement pour qu'ils aient une action fortement incitative, mais pour que lorsque le patron de la PME leur fait part de leur projet et leur demande conseil ils soient suffisamment éclairés sur le sujet pour être en situation de jouer un rôle positif2.3.2.7 Sensibiliser les patrons de PME par l'intermédiaire de certains réseaux de professionnels ayant un rôle de conseil, souvent très écoutés, comme les experts-comptables
Notons d'ailleurs que les experts comptables prenant conscience que l'automatisation en cours des processus administratifs va réduire le processus comptable à sa plus simple expression (il devient un sous-produit de la gestion des processus opérationnelx) déploient leur énergie pour recentrer leur métier sur sa partie à plus forte valeur ajoutée : le conseil et l'audit. De ce fait les actions de formation qui ont été menées ces derniers temps ont été des succès
"Demo or Die" a coutume de dire Jean-Michel Billaut animateur de l'atelier de la BNP-Paribas, "le patron de PME est comme Saint Thomas il ne croit que ce qu'il voit...et il a bien raison"2.3.2.8 Des plateformes de démonstration pour pouvoir "toucher du doigt"
A
Saint
Etienne un travail exemplaire de mise en réseau de tous les
acteurs (Collectivités locales, l'Ecole des Mines et l'Université,
la CCI, le Medef et la CGPME régionales, le pôle productique
Rhone-Alpes) a permis la création du
Cybersite www.loire-cybersite.net
permettant des démonstrations, mais surtout un accès à
un réseau de compétences
Ce
qui distingue cette initiative de beaucoup d'autre est d'avoir lis l'accent
sur toutes les utilisations de l'Internet dans le processus de production
alors que bien souvent les initiatives régionales se limitent à
la partie marginale : le e-commerce
http://www.productique.org/Archives/pole/17%E8me%20JRP/yolin_fichiers\jmy3.mp3
A>
Signalons également ici l'action de l'Acsel (ex-Aftel) http://www.aftel.fr/acsel/accueil.htm qui a mis en place une très performante plate-forme de démonstration, l'Echangeur (qui réunit 300 adhérents et a déjà reçu plusieurs milliers de visiteurs - www.echangeur.fr ) ainsi que des guides sectoriels, et qui met maintenant en place des relais régionaux (Nord Pas de Calais, Haute et Basse Normandie, Bretagne, Limousin, Bordeau, Marseille,...) et celle d'EDIFRANCE pour le développement de l'EDI dans tous les secteurs
C'est un atout dont il convient de tirer partie en insistant tout particulièrement sur les stages longs et nous avons pu constater, très souvent,; le rôle déterminant des stagiaires dans le démarrage des projets Internet réussis. Nous voudrions insister en particulier sur les stages de fin d'étude des Grandes Ecoles (d'Ingénieurs ou de Gestion) et sur l'apprentissage
Les stages longs ou projets de fin d'étude sont extrêmement efficaces pour détecter une opportunité de développement ou de renforcement de la compétitivité de l'entreprise à travers l'utilisation des outils de l'internet, pour l'analyser et "débroussailler le projet, voire dans certains cas le mettre en oeuvre:2.4.1.1 Les stages de fin d'étude des Grandes Ecoles: une stratégie win.win.win
Ce type de stage est
Lors
d'un stage long dans l'entreprise textile Coramy www.coramy.com,
près de Dunkerque Jean-Paul Smets alors
ingénieur-élève
à l'école des mines a mis en place en 1996 l'intranet
de l'entreprise en y installant un serveur Apache Linux et en y implantant
toutes les applications de gestion administratives et de production, un
réseau local, des applications bureautiques, un système client-serveur,
une messagerie électronique, une base d'information hypertexte,
des outils multimédia, un accès à internet. Celui-ci
tournait encore 5 ans plus tard. www.smets.com/it/tco/coramy_b.html
l'entreprise Lacmé, www.lacme.fr fabricant de clôtures électriques à La Flèche (Sarthe) a démarré et fonctionné pendant plus d'un an avec un site bâti par un stagiaire (journal de l'Ecole des Mines de Nantes). Le jeune élève ingénieur apporte une double sensibilité : celle de l'entreprise, qu'il a acquise à travers les stages maintenant inclus dans tous les cursus, et celle des technologies de l'Internet (qui sont aujourd'hui largement répandues dans toutes les écoles ... même si elles ne sont pas toujours au programme officiel). En outre, il peut en général s'appuyer sur les laboratoires de son école en cas de difficultés et par ce canal apporter un haut niveau de compétences dans les PME. Très souvent il a déjà fait des séjours à l'étranger dans des pays ayant quelques années d'avance sur nous Il n'a pas comme certaines sociétés de service l'objectif de vendre un site web ou une boutique clef en main sans se soucier des priorités réelles de l'entreprise. |
Il y a là un thème privilégié pour le rapprochement École d'Ingénieurs / Ecoles de gestion - PME (susceptible de se traduire ultérieurement en terme d'embauche ou de création d'entreprises)
Les élèves qui sont orientés vers les CFA artisanaux ou commerciaux sont bien souvent en situation d'echec scolaire. Cet échec repose généralement sur une inadaptation aux méthodes et aux programmes pédagogiques de l'enseignement traditionnel plus qu'à un niveau intellectuel déficient. En particulier ces jeunes, qui ont souvent une intelligence du concret, sont rebutés par des abstractions dont ils ne saisissent pas l'interet et sont démotivés ce qui les conduit à des résultats scolaires peu brillants2.4.1.2 les CFA (Centres de Formation d'Apprentis), un outil fantastique pour toucher les TPE
L'expérience montre que beaucoup d'entre eux, lorsqu'ils se passionnent pour un sujet sont capables de réalisations tout à fait remarquable et les technologies de l'internet, très intuitives sont susceptibles d'être de ceux-là
Comme ces jeunes travaillent à mi-temps chez leur maitre d'apprentissage ils sont en mesure de détecter les applications utiles et de les mettre en oeuvre: vivant au quotidien dans l'entreprise ils en voient les besoins très concrets et dans ce domaine le bon sens sans préjugé est un excellent guide
Les conditions nécessaires au succès de ce type d'opération sont simples et peu onéreuses
L'opération cyberBretagne www.cyberbretagne.tm.fr , une des toutes premières, a été tout à fait exemplaire: elle a su exploiter la dynamique du projet fédérateur Ouest Recherche, l'engagement d'établissements comme l'irisa/inria et l'atout que représentait le gisement de compétences télématiques du CNET www.cnet.fr et du CCETT (bien que d'après les échos sur place l'opérateur historique en tant que tel n'ai pas été franchement moteur au départ de ce projet)
Les acteurs régionaux réfléchissent à une seconde phase qui après la sensibilisation serait plus tournée vers la prise de décision, à travers la proposition aux chefs d'entreprises de prédiagnostics (la difficulté sera bien évidemment de trouver les personnes compétentes pour les effectuer)
Sur le plan des infrastructures la récente décision des collectivités locales d'acheter "en gros" de la capacité de transmission, si elle paraît un acte de saine gestion pour leurs budgets, pourrait par contre être susceptible de présenter le risque de renforcer l'absence de concurrence dont pourraient pâtir les entreprises locales
En Normandie, après un démarrage en 1998 centré sur "l'intelligence économique" www.basse-normandie.net , dans le cadre d'un projet associant les partenaires régionaux et l'Etat, 10 conseillers Internet ont été recrutés pour aider les PME à tirer partie des nouvelles potentialités offertes par l'Internet "non pas une fin en soi mais un outil destiné à renforcer leur capacité d'action" (Stéphane Bresson du CTN www.ctn.asso.fr ) avec un accent tout particulier sur un maillon clé pour les développements internationaux : la logistique www.letna.com .
637 entreprises ont été visitées avec des suites dans 42% des cas
De même Acticiel www.acticiel-98.net de la région Limousin a fait un travail en profondeur qui mérite d'être salué (prédiagnostics, animation de club d'échange d'expérience, formation, concours pour mettre en exergue les success stories, analyse des carences des infrastructures
Pour ces prédiagnostic il faut, comme pour la sensibilisation, et pour les mêmes raisons, éviter de faire appel à des "spécialistes NTIC" : à ce stade il est essentiel de rester au niveau de la détection des opportunités à partir de la stratégie de l'entreprise. il faut donc des conseillers en stratégie et en organisation connaiisant bien les PME et ayant une bonne connaissance des usages performants des outils de l'Internet
Ce sont là des compétences rares car on demande à ces experts
Il convient donc plutot dans un premier temps de savoir détecter dans l'entreprise les services où se trouvent compétences et motivations, même si les enjeux y sont moins stratégiques
Il faut savoir s'appuyer sur la présence diffuse au sein du personnel de l'entreprise de gens ayant déjà une connaissance des outils de l'Internet et souvent même une certaine "passion" et une expérience à travers des responsabilités extérieures (club sportif, hobby, ...).
Rappelons qu'il y a maintenant plus de 10 % de nos concitoyens qui utilisent déjà cet outil et que cette proportion est encore très notablement plus élevée chez les jeunes ayant fait des études supérieures. (la presque totalité des jeunes cadres arrivant sur le marché du travail depuis 1999).
Une des premières tâches sera de repérer ces compétences latentes, de les "reconnaître" (au sens propre, c'est à dire leur assurer une "reconnaissance" au sein de l'entreprise) et de leur proposer de prendre des initiatives dans leur sphère de compétence.
Ces initiatives seront peut-être modestes et maladroites mais elles contribueront à l'appropriation de l'outil par l'entreprise et à la formation "en tache d'huile" des autres membres du personnel : l'Internet apparaît moins effrayant, voire même sympathique s'il vient d'un collègue plutôt que d'un organisme extérieur ou de la hiérarchie.
On est souvent surpris de la fécondité des initiatives prises par les hommes de terrain, directement confrontés aux problèmes, et de l'énergie qu'ils peuvent y investir quand ils se sentent reconnus par la direction : les développements sont plus "biologiques", moins cartésiens que s'ils étaient conçus par des spécialistes mais collent mieux aux besoins, et surtout leur "appropriation" par les utilisateurs, les rend beaucoup plus efficaces.
C'est seulement dans un second tempsque l'on pourra s'attaquer aux développement qui se heurtent à une hostilité des cadres concernés. Par une stratégie de contournement: on se sera d'abord attaché à ce que les personnes qui refusent cette évolution soient progressivement moins indispensables et on favorisera les développements dans leur domaine d'activité par la base en s'appuyant sur la dynamique créée par les premières réalisations grâce à une forte reconnaissance de la direction. Ainsi pris en tenaille le facteur de blocage, soit s'adapte soit quitte l'entreprise
A l'instar de ce qui a été fait dans le domaine de la qualité, il serait très souhaitable de mettre en place une procédure permettant de pouvoir faire appel à un conseiller en stratégie compétent dans le domaine de l'internet, capable de pousser la réflexion et avant de démarrer une opération plus lourde
Ces prédiagnostics devraient avoir une durée de quelques demi-journées et n'être facturés que partiellement aux entreprises. C'est une procédure qui doit être rapide et légère (sélection d'une demi-douzaine de conseillers, choisis pour offrir une palette de compétences, payés dans le cadre d'une action collective et mobilisables sans formalité et sans délai)
Ils nous paraissent extrêmement importants pour permettre au chef d'entreprise d'avoir une vue d'ensemble avant de déterminer la voie dans laquelle il va s'engager
Cette action peut s'articuler avec la phase d'autodiagnostic que nous avons vu plus haut
Le CJD, sous l'impulsion d'Alain Foret, www.cjd.net nous paraît avoir tiré le meilleur profit de cette approche en couplant auto-diagnostic et coaching, réflexion stratégique personnelle et oeil neuf externe qui aide à pousser la réflexion plus loin
Il s'agit des Fonds Régionaux d' Aide au Conseil (FRAC) qui subventionnent l' intervention d' un conseil privé dans les domaines ou le marché du conseil reste à créer ou doit être conforté (export, marketing, stratégie, qualité, intelligence économique...)
Il paraîtrait aujourd'hui déraisonnable d'aider des entreprises à faire appel à des conseils de spécialistes qui n'auraient aucune idée de l'apport possible d'Internet dans leur domaine de compétence risquant ainsi de passer à côté de l'essentiel: leur intervention risquerait alors d'être fortement contre-productive pour la PME:
les cabinets n'ayant aucune compétences sur les usages de l'Internet doivent être exclus du bénéfice du FRAC
Cela implique une action de formation auprès des cabinets conseils régionaux assortie éventuellement de guides méthodologiques
Nos pérégrinations en France et à l'étranger nous ont permi de constater des options très diverses pour ces clubs, chacune présentant des avantages spécifiques
Les clubs "passifs" : Dans certains clubs c'est l'organisme qui les a mis en place qui programme les réunions, prépare leur ordre du jour et choisit les experts afin de présenter de façon rationnelle aux chefs d'entreprise toutes les facettes des outils de l'internet3.3.1.1 Des Clubs actifs ou passifs?
C'est la formule choisie par les Cybercentres de la CCI de Paris
Les clubs "actifs" : A l'inverse dans d'autres club c'est un des chefs d'entreprise qui en prend l'animation, les travaux sont davantage centrés sur le partage d'expérience et l'organisme initiateur se confine dans un rôle de faciliteur, recherchant l'expert pertinent quand le groupe butte sur une difficulté et a besoin de faire appel à une compétence externe pour progresser
C'est la formule développée par la Chambre de Commerce de Rockford www.rockford.il.us: après une étape de sensibilisation et de formation très courte, elle anime des clubs de PME intéressées par Internet où les nouveaux venus peuvent bénéficier de l'expérience de ceux qui les ont précédés dans la démarche.
C'est aussi la méthode adoptée par la Coop. Alsace "pour faire passer les patrons des magasins de l'ère du minitel à celle du Data Warehouse, les nouveaux gérants ne sont pas formés par des spécialistes, mais par d'autres gérants expérimentés", Yves Zehr, directeur général
De même à Limoges actilimousin www.acti-limousin.net accompagne un club de 25 entreprises ayant formulé un projet commun
Dans le premier cas, celui du club "hétérogène" les animateurs s'attachent à ce que les membres du club ne soient pas concurrents entre eux et n'aient pas de relations commerciales: l'objectif affiché est que les chefs d'entreprises soient plus libres de leurs propos et n'hésitent pas à mettre leurs problèmes intimes sur la table3.3.1.2 ...Homogène, hétérogène ou centré sur un cluster d'entreprises
Voir par exemple l'initiative du CJD www.cjd.netavec l'opération "Performances 2000" et de l'Ecole de commerce de Grenoble dans le cadre du programme TIME www.esc-grenoble.fr/time/France/TimePMI/frametimePMI.htm
Dans le second cas celui du club "homogène" il s'agit de faire travailler ensemble des entreprises d'une même profession: ceci permet de mettre davantage l'accent sur les outils les plus adaptés à une profession et permet de s'appuyer sur les moyens techniques de celle-ci (Centre Technique, organisme de formation,...)
Exemple le club des industriels des arts graphiques dans la délégation du 93 de la CCI de Paris
Dans le dernier cas, celui du club "centré sur un cluster" le groupe est constitué d'entreprise ayant des relations étroites entre elles (des entreprises travaillant sur un même projet ou un même chantier, des entreprises ayant entre elles des relations donneur d'ordre / sous-traitants,...): l'avantage est alors de pouvoir travailler sur les relations interentreprises dont nous avons vu que c'était là que se situaient l'élément essentiel des utilisations performantes de l'internet
Là encore on voit les 2 options: certains clubs jouent la petite taille permettant la proximité et un travail plus suivi, d'autres insistent davantage sur la possibilité que des clubs plus larges offrent pour monter des programmes plus ambitieux3.3.1.3 ... Gros ou petit, local ou régional?
De plus en plus de chambres de commerce françaises adoptent une telle démarche, citons par exemple les "cyber ronds-points" de la Chambre de Commerce et d'Industrie de PARIS qui se mettent en place.
Rappelons également l'initiative du CJD www.cjd.net avec l'opération "Performances 2000"
Dans beaucoup de régions existent des clubs d'exportateurs qui, par construction, rassemblent les entreprises les plus concernées par Internet) mais également des clubs pour la qualité, la sous-traitance, l'intelligence économique, l'iinovation ou le transfert technologique, l'environnement, la productique,... (La DRIRE Rhône-Alpes a, par exemple, recensé 50 clubs rien que pour sa région3.4.1.1 Utiliser des réseaux ou clubs existants, autour d'un centre d'intérêt ou d'un projet commun
L'essentiel du travail a été fait : définir un axe stratégique fort qui motive les chefs d'entreprise et il suffit alors d'enrichir d'un volet Internet les programmes d'action en cours d'élaboration ce qui doit permettre d'atteindre les objectifs fixés plus efficacement, plus rapidement et pour des couts moins élevés
Il ne s'agit finalement là que d'utiliser les techniques du "marketing viral" que nous avons vu dans les chapitres précédents
La CCI de l'Essonne qui depuis 5 ans s'attache à sensibiliser les entreprises de son ressort à l'Intelligence économique a tout naturellement utilisé la dynamique ainsi créée (3.500 entreprises) par un volet Internet en mettant en place un Portail dans ce domaine www.essonne.cci.fr
Bien d'autres formes de clubs ou d'associations , parfois peu visiblesstructurent en fait le tissu économique et social régional
la première tâche serait bien entendu de dresser une "topologie" de ces réseaux afin de pouvoir s'appuyer dessus
Comme nous l'avons vu dans la première partie voir www.cri.ensmp.fr/yolin/jmycs/grafstat.html , voyager vers le Nord ou vers l'Ouest c'est voyager vers l'avenir3.4.1.2 Organiser (ou de profiter d') un voyage à l'étranger
Pour faire prendre conscience de nos marges de progrès dans ce domaine : l'expérience montre que l'électrochoc provoqué par un voyage dans un pays dont les entreprises ont pris quelques longueurs d'avance est souvent salutaire (...et que des entreprises françaises se montrent plus prêtes à coopérer entre-elles après ce type de voyage en milieu "hostile")
Sachons, dans ce domaine exploiter l'atout que constitue notre retard : il nous suffit parfois de prendre l'avion pour visiter l'avenir
"je
me suis aperçu que les professionnels américains du recyclage
automobile disposaient déjà de plusieurs site. Donc pourquoi
pas moi?" Olivier Wattel, ferrailleur-recycleur de Lesquin
Wattel, " casseur de voitures " à Lesquin, près de Lille, (16 personnes au départ) dirigé par Olivier Wattel et qui vend des pièces d'occasions www.wattel.com En effet : @ - les mises à jour doivent être très rapides (les photos des véhicules accidentés sont mises sur le site 2 h après leur arrivée) @ - le nombre de pièces est considérable : 40 000 références avec 4 niveaux de qualité @ - les clients potentiels sont innombrables. Pour 40 000F le site Web a apporté la réponse adaptée. L'entreprise reçoit une quinzaine de commandes par jour (parfois par container complet) qui proviennent, comme bien souvent, majoritairement de l'étranger (Espagne, Pologne, Ile Maurice, ). aussi le site est en 4 langues. Le chiffre d'affaire s'est accru de 20 %, avec 3 MF à l'export et l'entreprise emploie maintenant 24 salariés. L'étape suivante sera la mise en réseau de plusieurs " casseurs " de la région pour être en mesure de mieux répondre à la demande (actuellement celle-ci ne peut être satisfaite qu'à hauteur de 40% seulement Philippe CASENAVE-PERE, PDG de la société LEGALLAIS BOUCHARD www.legallais.com a découvert lors d'un voyage organisé par l'Aftel les potentialités de l'Internet pour la gestion de ses flux (internes, appro et vente) ce qui lui a permis grâce à sa compétitivité et sa réactivité de passer du stade de grossiste régional à celui de leader national De même P.-Dominique HENRY Pdg de SONORMA/BURONOMIC www.buronomic.frà Honfleur qui aujourd'hui offre à ses clients la possibilité d'aménager et de visualiser leur futur bureau en 3 dimensions grace à la technologie VRML: www.buronomic.fr:8028/buronomic/FR/client/client3df.html |
1 - une entreprise capable de tirer profit d'Internet est une entreprise ouverte, une entreprise qui échange et donc une entreprise qui participe déjà à un (ou plusieurs) réseau(x). Vouloir aider une PME renfermée sur elle-même à s'investir sur Internet cumule les difficultés et devra sans doute être abordé seulement dans un second temps
2 - des entreprises travaillant en réseau ont souvent quelques moyens techniques et logistiques communs (éventuellement appuyés sur leur centre technique, un organisme consulaire, un établissement de formation ou une grande entreprise) : il y a là un partenaire naturel, au centre du réseau d'échange d'information sur lequel s'appuyer pour conduire le projet
3 - les premières opérations seront nécessairement à caractère expérimental et comporteront une partie significative d'innovation, d'aléas et de réorientations. Il sera sans doute difficile a priori de définir un cahier des charges véritablement définitif du projet : les fonctionnalités du système seront progressivement définies au cours du développement.
On peut penser qu'une fois les premières références établies il sera possible d'assurer une véritable diffusion de produits standardisés arrivés à maturité en particulier des guides de bonnes pratiques, permettant d'éviter les principaux pièges, et fournissant un cadre aux relations avec les consultants.
Mais, dans un premier temps, les inévitables tâtonnements seront onéreux : travailler avec un réseau permet une meilleure rentabilité de l'investissement public
4 - un système développé pour un réseau comprend les "modules" de l'entreprise isolée mais aussi sans doute des éléments collectifs que l'on ne saurait trouver dans une application limitée à une entreprise isolée.
5 - une entreprise ne peut trouver intérêt à développer ses moyens de communication... que si elle n'est pas la seule à le faire: Développer une technologie basée sur l'échange n'a de sens pour elle que si ses partenaires avancent du même pas.
6 - ces opérations sont l'occasion "d'aguerrir" les consultants dont les entreprises auront besoin dans la phase de diffusion
Ces opérations devront faire l'objet d'une étude stratégique préalable et d'une évaluation pendant et après l'action afin d'être en mesure d'en tirer les enseignements au profit des autres initiatives
Bien entendu la démarche proposée conduira sans doute à s'appuyer dans un premier temps sur des structures d'intérêt général, souvent mieux outillées pour des opérations à caractère expérimental (centre technique, ADEPA, organisme consulaire) ou sur de grands groupes (donneurs d'ordre ayant déjà développé un Intranet par exemple)
Mais il faudra veiller dans la conduite de ces opérations "de référence" à préparer la deuxième phase, qui sera une phase de diffusion, et qui devra s'appuyer préférentiellement sur des consultants privés:
Il faudra dès le départ associer ceux-ci d'une façon ou d'une autre pour qu'ils soient prêts à prendre la relève.
L'appel d'offre UCIP (utilisation collective de l'Internet par les PME) répond tout à fait à cet objectif : cette opération lancée dès 98 (70 projets retenus) et poursuivie depuis, mérite d'être reconduite, et, dans un second temps, être transformée en une procédure capable de recevoir les projets au fur et à mesure de leur arrivée à maturité afin de ne point risquer de les retarder.
- 2 - monter, avec un grand donneur d'ordre, une opération pilote concernant la "grappe" sous-traitants :
- avec
l'ADEPA http://vigie.adepa.asso.fr
dans le cadre du projet "sous-traitance ferroviaire du valenciennois" ?
-
avec le CETIM et Aérospatiale pour les sous-traitants de rangs 1
et 2 ?
-
avec les constructeurs automobile européens avec le projet ENX www.enx.de
www.anxo.com
(qui rappelons-le vise à faire économiser 1 milliard de dollars
par an par la généralisation de l'utilisation de l'EDI
(pour les informations administratives et financières) et de l'EDT(pour
l'interconnexion des bureaux d'étude) à travers un extranet
sécurisé
La
récente décision de Renault de se doter d'un gigantesque
Intranet et le lancement du projet ENX &wsur le modèle
de son homologue américain est sans doute le premier pas dans cette
voie
- 3 - monter des actions collectives dans le cadre du Fonctionnement d'un réseau d'entreprises préexistant (Cluster) voir www.yolin.net/reseau_pme.html
Pour ce qui concerne l'Etat les initiateurs de ces opérations devraient être dans la plupart des cas les DRIRE (si possible dans le cadre des contrats Etat-Régions).
On peut penser en particulier à des réseaux d'entreprises avec lesquels un travail de réflexion stratégique a déjà été conduit concernant les aspects innovation, qualité, développement à l'export comme par exemple avec les lunetiers de MORET.
Cependant, certains réseaux à dominante sectorielle qui n'ont, par essence, pas d'ancrage géographique devront pouvoir trouver un interlocuteur au niveau national doté des moyens nécessaires notamment sur le plan financier.
En règle générale on gagnera en rapidité de mise en oeuvre, en motivation des entreprises, et in fine en efficacité si le projet Internet n'est qu'une des composantes d'une action à finalité directement opérationnelle déjà mûre (export, qualité, intelligence économique, sous-traitance, modernisation, reconversion,...)
Examiner en particulier si les relations développées dans le cadre de jumelages entre régions européennes ont développé un volet "relations interentreprises" suffisamment concret pour que Internet y trouve un champ d'application pertinent
Faire d'Internet un des outils pour les opérations de développement de partenariats internationaux montés par les DRIRE entre les PMI de leurs régions et des pays comme l'Allemagne, la Grande-Bretagne, le Japon ou les USA.
Une des actions prioritaires à conduire par les DRIRE est d'établir une "cartographie" des réseaux existants dans leur région, une sorte de "topologie de la confiance" afin de démultiplier l'efficacité de leurs actions voir www.yolin.net/reseau_pme.html
Internet
permet de faire travailler en réseau un très grand nombre
d'ordinateurs, permettant, par exemple en mobilisant un très grand
nombre de microordinateurs pendant des périodes où ils sont
inutilisés de disposer de gigantesques moyens de calcul (cette technique
est par exemple utilisée par les chercheurs pour la physique des
particules ou la climatologie, mais aussi pour "casser" des clés
de cryptage)
Guy Wormser CNRS, coordinateur du programme européen de mise en réseau Datagrid http://grid-france.in2p3.fr considère que l'on peut mettre en réseau sans difficulté 10.000 ordinateurs: la limitation actuelle est celle des débits de nos réseaux de transmission mais ce handicap devrait être progressivement levé Les PME pourront également tirer partie de cette technologie en disposant ainsi (pour des calculs de pièce par éléments finis par exemple) de moyens de calcul autrement inaccessibles. L'achat de capacité de calcul pouvant se faire comme aujourd'hui pour l'électricité. IBM s'est quant à lui fortement investi dans l'élaboration de logiciels libres et gratuits (basés sur Linux et Globus www.globus.org) permettant de rendre accessible cette technologie au plus grand nombre d'entreprises et de laboratoires en visant même le grand public à horizon 2004 Les Centres techniques pourraient jouer un rôle de catalyseurs dans ce domaine voir www.gridforum.org |
Il y a à l'évidence dans ce type de cas une initiative à prendre au niveau collectif en s'appuyant sur le donneur d'ordre petit ou grand:
L'entreprise
Lenoir-Elec
www.nancy.cci.fr/LENOIR
à Longwy, moins de 10 personnes, conçoit des connecteurs
de puissance pour de grands clients (Schneider, CEA, EDF, et leurs homologues
à l'international).
Pour la production des pièces nécessaires à la réalisation, qui relèvent de multiples technologies, elle fait bien évidemment appel à des sous-traitants (une trentaine). Bien entendu avec les gros clients les échanges se font sous forme d'échange de fichiers numériques tant pour la conception (fichiers CAO) que pour la partie administrative et logistique Par contre pour faire fabriquer par exemple une joue nécessitant une découpe laser par une machine pilotée par une commande numérique...elle est obligée d'envoyer un fax avec les coûts , les délais et les risques d'erreurs afférents à un ressaisie des données le même problème se pose par exemple pour les fournisseurs d'Hervé Thermique ("si j'ai le choix entre un fournisseur branché et un qui ne l'est pas il sera vite fait" Michel Hervé) ou pour les clients de Supervox Philippe Lemoine co-Pdg des Galeries Lafayetten'a pu trouver aucune entreprises française pour lancer "canapé express" qui nécessitait une intégration prise de commande / mise en fabrication Pour favoriser cette évolution il conviendra de favoriser la production de "subset" pour les messages EDI permettant les échanges entre PME: Actuellement les "subset" (définition formelle précise des données contenues dans le message) nécessaires pour mettre en oeuvre les messages EDI (dont seule l' "enveloppe" est normalisée) n'existent bien souvent que dans le cadre des relations "donneur d'ordre - sous-traitant". La généralisation souhaitable de l'EDI entre PME nécessite l'élaboration des "subset" pour les autres catégories d'échange. Le développement de l'usage du langage XML devrait considérablement simplifier ce problème car il suffira de se mettre d'accord sur la nature précise des informations à transmettre (définition fonctionnelle: les " schémas " XML) sans qu'il soit nécessaire de construire un consensus sur le détail de l'agencement entre les données dans le message. JP
Morgan et Price Waterhouse proposent par exemple à la
communauté financière FpML (Financial product Mark-up
Langage), libre de droits, basé sur XML et permettant de gérer
toutes les transaction relatives au négoces d'actions, d'obligations,
d'indices ou de taux (source ZDNet)
|
Le CTI jouerait bien entendu dans ces forums un rôle important, mais non exclusif, d'apporteur de solutions aux problèmes posés par les PMI
En retour le CTI bénéficierait, à travers l'analyse des problèmes soulevés, d'éléments pour orienter sa stratégie en matière de recherche, de diffusion technologique et de formation.
Rôle possible d'un centre technique petit très ciblé : CTDEC www.ctdec.com(centre technique du décolletage)?, d'un gros travaillant avec des "PMI ordinaires" : le CETIM www.cetim.fr ?, d'une Agence centrée sur la gestion de l'information en milieu industriel et qui est l'une de celles qui a le plus investi sur Internet: l'ADEPAwww.vigie.adepa.asso.fr?
Cette technique de forum pourrait également donner une nouvelle vie aux "sociétés savantes" (trop parisiennes et trop exclusivement scientifiques) en leur permettant de jouer leur rôle d'outil d'information, d'échange d'idées ou d'expérience, de formation continue, de force de proposition qui fut les leurs à une certaine époque (et qui l'est toujours dans de nombreux pays étrangers) et en y faisant participer les ingénieurs de terrain aujourd'hui souvent très isolés
La performance des services logistiques est critique pour les entreprises : ils doivent associer flexibilité, rapidité, fiabilité, coûts compétitifs, qualité des prestations.
Les entreprises logistiques concernées devront bien entendu être parmi les premières actives sur le Web.
Elles devront en particulier assurer la traçabilité des produits et le respect des normes EDI (aujourd'hui les grandes entreprises américaines de messageries comme Fedex http://www.fedex.com/UPShttp://www.ups.com/DHLhttp://www.dhl.com/w prennent l'essentiel de ce nouveau créneau de marché sur le plan mondial)
ChateauOnline http://www.chateau-online.frqui vend essentiellement à l'export plus de 700 vins qui restent, pour l'essentiel, stockés chez les producteurs jusqu'à l'expédition, souligne qu'il s'agit là d'un facteur essentiel de succès
Aujourd'hui d'après les statistiques d'UFB-locabail les entreprises de transport figurent paradoxalement dans le peloton de queue en matière de maîtrise des technologies de l'Internet.
Les Drire qui, à travers les contrôles techniques qu'elles assument pour le compte du ministère des transports ont une occasion de contact permanent avec cette profession ont une responsabilité toute particulière pour favoriser une évolution de cette inquiétante situation
L'implication des centres techniques industriels dans la diffusion des technologies Internet auprès de leurs ressortissants par redéploiement de leurs budgets et de leurs effectifs, peut être considéré comme un bon indicateur de leurs capacités à anticiper les besoins des PMI.(cf paragraphe suivant)
Ce serait aussi l'occasion d'y associer concrètement l'ADEPA http://vigie.adepa.asso.fr, qui apporterait sa compétence transversale, aux travaux de ce réseau
4.6.1 utiliser cet outil de communication pour mieux travailler avec les "ressortissants" :
Un centre technique, comme toute entreprise se doit de gagner en flexibilité, en réactivité, en performance en allégeant ses coûts administratifs et en réduisant ses délais. Bien que selon les centres (dont les missions sont très diversifiées) les applications prioritaires puissent être très différentes, on peut citer à titre d'illustration quelques développements à étudier
Or ce qui aujourd'hui est DE TRES LOIN la principale mutation technique commerciale et organisationnelle c'est bien l'irruption de l'Internet -- qui concerne tous les secteurs, tous les métiers de l'entreprise et toutes les tailles d'entreprise, -- qui remet en cause les moyens et l'organisation de production, la conception, la gestion, la structure de l'entreprise et les compétences de ses membres4.6.3 Enfin, et surtout le rôle du CTI est d'aider les entreprises de son secteur à être plus performantes
Les CTI sont la plupart du temps les mieux placés pour marier spécificités métier et NTIC tant au niveau des processus de production que de conception d'organisation et de relation avec les clients, fournisseurs ou partenaires.
le "commerce électronique en ligne" qui remplit les journeaux n'est que l'écume qui masque cette profonde révolution et qui conduit les entreprises à croire qu'elles ne sont pas personnellement concernées : cette désinformation sur les véritables enjeux de l'Internet les anesthésie devant le danger
Il s'agit donc là sans doute aujourd'hui de LA PRINCIPALE MISSION des centres techniques qui doivent aider nos entreprises à tirer partie de ces opportunités nouvelles en mariant spécificités métier et NTIC tant au niveau des processus de production que de conception d'organisation et de relation avec les clients fournisseurs ou partenaires
Nous avons un retard considérable avec les pays du Nord (il n'est pas nécessaire d'aller en Amérique) et ces pays sont pour nous de rudes compétiteurs : il s'agit donc là, dans le cadre d'une rapide internationalisation de notre économie d'un enjeu de survie pour nos entreprises dont tous les CTI n'ont pas bien toujours bien pris la mesure (encore récemment un Directeur Général de CTI pensait qu'en ayant un "beau site web" avec 1000 visites par mois il en "était quitte" avec Internet!
Les CTI ont un rôle d'autant plus important à jouer qu'une entreprise, surtout petite, ne peut efficacement évoluer si elle évolue seule : l'essentiel des gains se trouve dans les relations interentreprise (logistique, sous-traitance, co-ingienering, achats, formation, SAV, maintenance, ...) : il n'est possible d'avancer efficacement que si toute la communauté professionnelle concernée évolue de façon à peu près synchronisée (les retardataires ayant vocation à disparaitre car il généreront des surcouts et des délais inacceptable pour leurs partenaires)
Pour les opérations collectives il devront s'attacher (voir ci-dessus) à travailler avec des partenaires à compétence plus "économique" pour pouvoir aider les PME dans une évolution qu'il est parfois difficile de segmenter.
Nous avons un retard considérable avec les pays du Nord (il n'est pas nécessaire d'aller en Amérique) et ces pays sont pour nous de rudes compétiteurs : il s'agit donc là, dans le cadre d'une rapide internationalisation de notre économie d'un enjeu de survie pour nos entreprises dont tous les CTI n'ont pas bien toujours bien pris la mesure (encore récemment un Directeur Général de CTI pensait qu'en ayant un "beau site web" avec 1000 visites par mois il en "était quitte" avec Internet!..)
Il serait utile que les professions engagent une réflexion stratégique sur ce point en évitant que, comme bien souvent dans les instances de décision l'Urgent ne l'emporte sur l'Important : Quand celui-ci deviendra Urgent il sera trop tard car si les problèmes techniques peuvent être réglés rapidement il n'en va pas de même des boulversements organisationnels (tant au niveau de chaque entreprise que dans l'organisation du tissu industriel)
Malheureusement aujourd'hui on ne peut que constater (en dehors du CSTB et dans une moindre mesure du CTBA et depuis peu le CETIM) un retard aussi inquiétant au niveau des centres technique qu'au niveau des entreprises que ceux-ci sont censés conseiller.
Ce ne sont pas les talents qui font défaut dans les centres techniques mais le manque dramatique de prise de conscience au niveau des structures de direction, le blocage des services communication et informatique et les oeillères de structures qui s'enferment dans les techniques spécifiques à leur métier
Une action vigoureuse de leur tutelle ne serait peut-être pas superfétatoire quitte à en tirer des conséquences budgétaires pour des structures qui se seront révélées incapables d'accomplir leur mission, c'est à dire d'aider les entreprises de leur secteur à préparer l'avenir
L'expérience semble malheureusement montrer qu'aider une entreprise à faire l'économie de la réflexion (et d'un véritable engagement de son patron) n'était guère bénéfique pour elle, et nous avons vu plus haut à quel point une présence "zombie" sur le Web était contre-productive pour la suite
Le bilan du programme d'aide mis en place en 1998 par le gouvernement Wallon www.wallonie.bepour financer la réalisation de sites de commerce électronique illustre très lucidement toutes les dérives auxquelles peuvent conduire cette approche: malversations par les prestataires qui abusent de l'incompétence de leur client, surfacturations, sites laissés à l'abandon, effet d'aubaine,...et a décidé de recentrer son action vers le conseil à l'entreprise plutot que sur l'aide à l'achat d'une prestation
On pourrait rétorquer que pour ce qui est de l'accès au Net, pour la messagerie ou la navigation sur le Web, il n'y a pas un tel risque :
Cela est exact mais les providers proposent déjà des périodes d'essai gratuites et l'on voit se développer des formules d'accès à l'Internet totalement gratuites. Quant aux micro-ordinateurs, leur prix les classe plutôt dans le petit matériel de bureau que dans l'investissement lourd
Pour un simple usage de ce type une configuration coûte moins de 5.000 F : le budget Internet est inférieur au dixième d'un budget voiture.
Les entreprises que nous avons rencontrées estiment d'ailleurs qu'une telle aide n'est pas souhaitable :
À l'inverse de l'affichette électronique publicitaire, des "sites plaquettes" des "boutiques clé en main" ou des Intranet "journal d'entreprise" déconnectés de la stratégie de la firme, une réelle stratégie Internet qui intègre cette technologie dans son processus de marketing, de conception, de conduite de projet, de commercialisation, de communication interne, de coopération interentreprises
Elle nécessite de ce fait un très fort investissement dans la réflexion stratégique préalable qui justifient le plus souvent l'appel à des conseils extérieurs
Ce triptyque "enjeu - coûts - risques" est celui-là même qui justifie une intervention publique, d'autant plus que la compétition internationale qui n'est nulle part plus vive que sur le Web nous invite fermement à ne pas prendre davantage de retard (et des pays comme les USA et le Canada, conscients des enjeux ne ménagent pas leurs concours vis à vis de leurs propres entreprises).
Cette intervention publique doit s'opérer à deux niveaux
Microsoft, a priori bien outillé pour maîtriser le Web, a du déjà changer radicalement 5 fois sa stratégie dans ce domaine
Ce constat ne doit certes pas servir de prétexte pour éviter la réflexion préalable mais il invite sans doute à une certaine humilité dans l'approche, une progressivité dans la mise en oeuvre, et une marge de sécurité dans l'initiative.
Dans certains cas, mais qui ne sont pas la majorité, l'activité sur le Web peut nécessiter un investissement significatif.
L'investissement d'Opiocolor fabricant de mosaïque pour son système de production (conception assistée sur la réalité virtuelle) a dépassé 7MF et celui de Yellow Connection (télémaintenance), qui s'est conclu par un échec parce que le marché n'a pas suivi, plus de 5 MF
Opiocolor
www.opiocolor.com
PME installée à Opio près de Nice, fabricant des
mosaïques
en pâtes de verre pour fonds de piscines, salles de bain ou façades,
reproduit dessins peinture ou photos que souhaite son client:
Depuis
1997, grâce à virtual Mosaïc, un logiciel relié
à un casque de réalité virtuelle il permet
au client de visualiser immédiatement le résultat final et
d'apporter les retouches souhaitées.
Le
fichier numérique est alors transmis à l'usine via internet,
processus qui a conduit à ramener le délai de conception-fabrication
de 3 mois à 10 jours.
L'entreprise
dont on pouvait craindre la disparition face à la concurrence italienne
espagnole et chinoise compte maintenant 40 personnes et a ouvert des filiales
à Hong Kong et Dubaï
Néanmoins la priorité devra clairement être donnée aux études approfondies de faisabilité, réalisées avec le concours d'un cabinet extérieur, car c'est là que l'intervention financière publique est la plus efficace.
En cas de développements importants, nécessitant des capitaux extérieurs, cette étude devra, le plus en amont possible, associer les partenaires financiers de l'entreprise (notamment les apporteurs de capitaux) afin de pouvoir déclencher, dans des délais rapides, une décision pleinement éclairée de leur part :
Les entreprises de croissance ont en effet bien davantage besoin de capitaux propres que de subventions pour financer leurs développements.
Les investisseurs pour leur part ont surtout besoin d'informations et d'expertise crédible sur le projet
Au démarrage d'une telle opération deux préoccupations s'affrontent toujours :
Ces deux préoccupations ont pu jusqu'alors être conjuguées au sein de la procédure ATOUT: chaque nouvelle technologie dont il apparaît utile de promouvoir l'emploi, donne lieu à une déclinaison (un "volet") de celles-ci. Elle offre ainsi:
Quelques
idées si l'on veut trouver un nom
@rester dans la ligne des animaux bondissant vers l'avant, avec un clin d'oeil à la technologie visée (Puce, Puma) et dans cet esprit on pourrait proposer Soutien au Projets Internet pour le Développement des Entreprises en Région (ce qui en outre donne une connotation de vitesse. Le mot correspondant au sigle figure dans le dictionnaire Larousse) et renvoie à une image positive d'araignée dynamique et sympathique). Ariane, fil produit par les jeunes araignées, et qui aide à trouver son chemin, est le symbole d'un remarquable succès français dont l'objectif initial était de lancer des satellites de télécommunications permettant à l'Europe d'échapper à une totale dépendance américaine @choisir le nom d'un découvreur de terres nouvelles qui se soient ultérieurement révélées particulièrement fécondes: dans ce cas, Jacques Cartier, découvreur du Canada, pays qui assure aujourd'hui la principale présence francophone sur le Web, s'imposerait vraisemblablement. (Malheureusement les épisodes historiques suivants symbolisent aussi certaines erreurs d'appréciation de notre pays quant aux territoires d'avenir) |
Il est cependant important de disposer de moyens propres à l'opération Internet pour financer les actions qui sortent du champ habituel des procédures publiques : les crédits spécifiquement prévus sur la ligne Internet devront pouvoir financer notamment
Ces procédures devront cependant être élargies à l'ensemble du champ des PMI (agroalimentaire, BTP,...), et, au-delà, à certaines catégories de PME (logistique , VPC, édition, courtiers,...) concourant à notre compétitivité internationale comme ce fut le cas pour l'opération "autoroutes de l'information".
Une segmentation sectorielle, par exemple entre PMI et PME serait, comme le montrent les exemples que nous avons analysé tout au long de ce rapport, très contre productive
En 1996 10 % des réseaux internes des entreprises américaines étaient des Intranet, cette proportion est passée à 60 % en 1997 et à 75 % en 1998 selon IDC. www.idcresearch.com On estime que 25% des crédits informatiques sont aujourd'hui consacrés aux Intranets aux États-Unis.
Les aides à l'export gérées par les DRCE, comme l'a récemment rappelé le secrétaire d'état au commerce extérieur, devront prendre en compte l'aspect stratégique de cette nouvelle approche de la prospection internationale en favorisant par exemple l'émergence de sites Web de qualité "internationale" (interactifs, multilingue, riches d'information, constamment mis à jour, fortement référencés, fortement intégrés à la stratégie commerciale de l'entreprise,...). et en prenant en compte des dépenses de ce type dans l'assurance prospection (voir COFACE www.coface.fr )
Elles gagneraient à être présenté sous forme d'un portail, géré par les DRIRE, répondant ainsi à l'objectif du ministre du "one stop shop" : l'endroit où il est possible d'avoir une information globale sur l'ensemble des moyens disponibles du côté des pouvoirs publics pour conduire un projet à bonne fin
...et non par un spécialiste d'Internet n'ayant qu'une connaissance superficielle de l'entreprise, de ses métiers et de ses clients.
Des formations courtes (1 à 3 jours) analogues à celles organisées par l'UIMM dans les domaines de l'environnement et de la qualité devraient être rapidement mises en place
Le gouvernement de Wallonnie, en liaison avec les partenaires sociaux et les établissements d'enseignement supérieur, a mis en place des organismes de formation (associations Technofutur3 de Charleroi www.technofutur3.be et Technifutur de Liège www.technifutur.be ) dont une des actions les plus interessantes sont des séminaires de 2 à 3 jours pour les équipes de direction avec comme objectif tout à la fois de les former sur l'utilisation des outils Internet et de les faire travailler sur les opportunités que cela peut représenter pour elles
M. de Calan nous a indiqué que l'UIMM était prête à aller de l'avant: le problème comme toujours étant de convaincre les patrons de PME qu'il s'agit d'une véritable priorité: dans le domaine ) de l'environnement et de la qualité il était possible de s'appuyer sur des "prescripteurs influents (les acheteurs et la police technique). Dans le cas présent il conviendra de pouvoir s'appuyer sur les donneurs d'ordre pour motiver les entreprises de la mécanique
Un tel programme de formation doit se donner 2 objectifs et respecter une contrainte :
Objectif 1 : faire découvrir les principales fonctionnalités d'Internet
Objectif 2 : montrer les usages possibles pour une PME susceptibles de concourir directement à sa compétitivité ou à son développement
Contrainte : être très court (de l'ordre de 3 demi-journées de 5 h).
La présentation doit démythifier et donc être extrêmement concrète : chacun doit disposer d'un micro-ordinateur et découvrir les différentes fonctionnalités, avec ses potentialités comme ses limites à partir d'exemples concrets , au cours d'une visite guidée à travers le réseau et de démonstrations simulées pour la partie essentielle (le back office) qui n'est pas visible depuis le Web.
Quelques créneaux devront être réservés pour :
Une formation plus ambitieuse pourrait s'inspirer de celles mises en place par Technofutur3 (voir plus haut), adressée à l'équipe de direction de la pme, et allant jusqu'au niveau de la réflexion stratégique et la mise en place d'un plan d'action
Dès 1998 une formation commune aux DRIRE et aux CCI a été mise en place à titre expérimental. Après évaluation et ajustement il a été décidé de la généraliser.
Il conviendra de former
Est-il raisonnable à l'heure actuelle d'aider financièrement, et donc de cautionner, l'intervention dans une entreprise d'un conseiller en qualité, en export, en intelligence économique, en intégration informatique ... qui n'aurait pas cette compétence minimum ?
Que
penserait-on d'un conseiller en énergie qui ignorerait les principaux
usages de l'électricité ?
Nous
proposons que les aides du FRAC ne puissent être attribuées
que si le conseil est capable de justifier une compétence, même
minimum dans un premier temps dans ce domaine (il pourra bien entendu s'appuyer
sur un collègue plus pointu s'il s'avère nécessaire
d'aller plus loin).
Sur
ce point notons l'initiative de la Drire Aquitaine qui a organisé
une formation, suivie d'une assistance techniques aux conseillers en stratégie
de sa région:
Trouver
un formateur compétent ne s'est pas révélé
être une mince affaire...
Rappelons également le rôle essentiel de certaines professions comme les experts comptables à qui il serait extrêmement utile de proposer de telles formations (eux-même devant sans doute profondément repenser leur métier et leur organisation en réseau)
Les guides méthodologiques, annuaires de compétences régionales (conseil, prestations de service, formation,...), outils d'autodiagnostic, guides méthodologiques dont nous avons parlé plus haut pourraient être utilisés et affinés dans le cadre de ces formations (leguide DiagnosTIC de la CCI Paris est issu du séminaire de formation des 60 conseillers PME de la Chambre)
Derrière cette floraison de néologismes qui pourrait laisser croire que l'arrivée de l'Internet se traduira seulement par l'arrivée d'une nouvelle couche de spécialiste et la disparition d'anciennes spécialités se cache une évolution beaucoup plus profonde de tous les métiers
Tous les métiers sont profondément transformés: VRP, commerciaux en magasin, marketing/vente/sav, "appro", comptables, service achat, logistique, ingénieur, opérateur de machines, DRH, hiérarchies intermédiaires, "cadres" voir www.yolin.net/mutation_metiers.html en particulier l'organisation de l'entreprise qu'implique la mutation en cours amène à reconsidérer profondément le métier du cadre:
l'ESC de Grenoble a créé un centre de recherche "Time" (Technological Impact on the Management of Enterprises http://www.esc-grenoble.fr/med-itn) afin d'aider les cadres à gérer cette mutation, la Fédération Française du Batiment vient de publier une étude "Ntic pour le développement de la compétence et de la formation, de même l'AFB (banques) et les Ecoles des Mines et des Télécom revoient en profondeur leur pédagogie dans cette optique
Il en va de même pour les commerciaux (tant pour les acheteurs que pour les vendeurs):
Il convient donc de mettre en place des formations concernant chacun des métiers (comptabilité, achats, bureau d'étude, documentation, vente, maintenance,...): ces formations porteront autant sur les aspects organisationnels qu'implique la mutation en cours que sur les nouveaux outils qui se mettent en place
Toujours avec le même souci d'utiliser des "produits" dont le mode d'emploi est déjà connu par les PME, il conviendra de mobiliser dans ces cas les procédures ARC, CORTECH et aide au recrutement de chercheurs.
Par
ailleurs l'AFTEL remarque, à juste titre, que pour des fonctions
de webmaster, des jeunes sans diplôme mais "branchés"
et fortement motivés peuvent être particulièrement
performants :
il
convient néanmoins d'être capable de détecter et de
sélectionner
ces jeunes à "haut potentiel" (plus encore que de les former
car, là encore, l'expérience montre qu'une forte motivation
permet une autoformation très rapide: le bilan du programme FIDJIT
de formation de techniciens a l'informatique a été un échec
en terme de formation, mais un franc succès en terme de détection
de talents et d'embauche immédiate de ceux-ci).
Il
serait souhaitable qu'une initiative soit prise en ce domaine.
En tout état de cause la procédure ARC, citée plus haut, a été instituée pour aider l'entreprise à s'attacher les services d'un cadre capable de créer une nouvelle fonction porteuse de développement.
Elle doit être mobilisée pour ce type de profil.
L'expérience montre en effet que bien souvent des initiatives extrêmement intéressantes naissent tout à fait à la base, au contact des clients et des nécessités opérationnelles.
Un plan de formation en trois journées
1ère esquisse
Un tel programme de formation doit se donner 2 objectifs et respecter une contrainte :
- Objectif
1 : faire découvrir les principales facettes d'Internet
-
Objectif 2 : montrer les usages possibles pour une PME
-
Contrainte : être court (entre 1/2 et 3 journées maximum),
La présentation doit démythifier et donc être extrêmement concrète : chacun doit disposer d'un micro-ordinateur et découvrir les différentes fonctionnalités, avec ses potentialités comme ses limites, au cours d'une visite guidée à travers le réseau.
Quelques créneaux devront être réservés pour un débat permettant d'aborder notamment les questions suivantes :
NOTA : Tous les exemples auxquels il est fait référence ci dessous se trouvent développés (avec bien d'autres dans le rapport "Internet et Entreprise: Mirage ou Opportunité" www.evariste.org/yolin/2001
- 0
- utiliser le micro, la souris, le clavier, écrire une note (logiciels
de traitement de texte), l'enregistrer
-
1-le navigateur, envoyer un e-mail avec la note en
pièce
attachée, répondre. Modem, FAI, les
coûts/
les économies (le Faxkiller)
-
2 - le moteur de recherche : qui parle de vous sur le Web ? Rechercher
à partir d'un mot clé (ne pas oublier que 90 % des sites
sont en anglais) ce que font vos concurrents. Enregistrer la présente
adresse dans le bookmark
-
3 - les hyperliens : un clic permet de visiter le concurrent
sélectionné
-
4 - retour sur le moteur de recherche grâce au bookmark. La
publicité
cliquable, visite rapide du site correspondant,
l'e-mailing,
les cookies, le SPAM, le flame (type cyberpromotion)
-
5 - les ventes en ligne, musique téléchargeable protégée
par une clé de copyright et payable par le porte-monnaie électronique
(Paris
music), achat à l'étranger d'un CD audio ( Amazon.com)
-
6 - les ventes grâce à Internet : le Softselling, l'importance
grandissante du phénomène aux USA (500 000 voitures vendues
chaque année par le canal d'Internet par Autobytel)
-
7 - la nécessité impérative du
référencement(Netmarket.com)
-
8 - visite d'un site offrant un catalogue de produits techniques
à renouvellement rapide et nécessitant de nombreuses informations
techniques (type AMP), le coût d'un site (direct et indirect)
et les économies générées, ce qu'il ne faut
pas faire
(le site "zombie")
mises
à jour automatiques du catalogue (technologie objet)
l'importance
toute relative du paiement électronique
-
9 - les liaisons nouvelles entre bureau d'étude, gestion
et commercial sur le terrain (Arel ingénierie), les nécessaires
réorganisations de l'appareil commercial et logistique (Hervé
Thermique)
-
10 - la conduite de projet, le groupware (Somfy), l'interconnexion
des bureaux d'étude en CAO, la coingénierie de moules
pour matière plastique (Alpha-c/Salomon)
-
11 - l'EDI : présentation de l'EDI lite Les coûts. Utilisation
prévue dans les relations avec l'administration
-
12 -un gisement d'économies et de gains de productivité
considérable pour l'informatique interne par rapport aux logiques
propriétaires: le basculement vers l'Intranet(Essilor),
et pour les relations interentreprises notamment dans une communauté
professionnelle : l'extranet (projet ANX des constructeurs automobile
américains)
-
13 -les achats sur le Web (Bargain Finder), la recherche de
partenaires (Lemaitre-securité)
-
14 - le service après-vente, maintenance, dépannage,
suivi des commandes : un contact plus étroit avec le client:
visite d'un site avec FAQ, click&talk, tutoring des
opérateurs, club d'utilisateurs. Transmission par
document attaché de la photo numérique d'une pièce
cassée au bureau d'étude à l'autre bout du monde pour
diagnostique
-
15 - la veille technologique, l'intelligence économique,
le PUSH (appels-offres.com, Marimba, Qwam), les agents
intelligents (Closing Bell), la nécessité d'une
approche stratégique
-
16 - les Bourses : (le site Net Tronic), achat et
vente aux enchères (Onsale, Goinggoinggone)
-
17 - appels d'offre internationaux publics et privés(visite
du site polonais et de JAL)
-
18 - exemple d'un réseau d'entreprises (Graphic village
: forum, offres de sous-traitance, bourses d'emploi, veille économique,...)
-
19 - le recrutement : visite d'un site (exemple de la CIA
ou des hôteliers)
-
20 - la téléphonie IP, les téléconférences
et les visioconférences : coûts et horizons prévisibles.
-
21 - télésurveillance (caméra sur la
place du Kremlin), téléalarme (distributeur de boisson),
télémaintenance (Yellow connexion), téléservices,
télétravail (Vercors connect)
-
22 - la sécurité a sa juste place : pirates, virus,
espionnage, malveillance/cryptage, firewall, sniffer, antivirus
1Notons
ici la réalisation, dans le cadre du programme UCIP, du guide du
commerce électronique, rédigé par une équipe
animée par Daniel Kaplan http://www.echangeur.fr/actualites/publications/guide-du-commerce-electronique.p
df